« Il y a un océan;
Des baleines et des orques;
Des fjords, des glaciers et des forêts;
Des vagues, une grève, des ours et deux kayaks;
Une tente, du bois, un feu, une casserole et la menace de la pluie;
Je vais me coucher. Il y a du chemin demain. »
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Vous vous demandez ce que je raconte? Vous vous dites peut-être: « je sais pas ce qu’il a bu mais ça doit être fort »
Tout va très bien en fait. Je ne vous raconte pas un rêve mais je vous raconte simplement le prochain.
Celui d’aller en Alaska – terre de tous les faucheurs d’horizons – pour ramer à bord d’un kayak de mer. Et pour ça je plante un peu le décor, histoire qu’on se mette un peu dedans.
« Mais pour ramer où? Quand? Avec qui? Combien de temps? »
Le but de cet article est d’y répondre. Le but est de ne pas me trouver d’excuse pour reculer. Le but est de commencer ici avec un rêve et d’atterrir au bout avec un projet. En vous en parlant il deviendra réalité.
Je vous explique.
A la découverte de l’Alaska
Un rêve de voyage
Il y a un moment qu’il flotte dans mon petit cerveau frappant comme une gifle tous les récepteurs de mon imagination.
Cela fait (presque) un an que je suis rentré (voir voyage à vélo). Je prends depuis énormément de plaisir à écrire des articles et publier de belles vidéos pour partager mes expériences et mes conseils avec vous.
Le blog suit une belle vie, et j’ai une tonne d’idées qui surgissent de jour en jour qui n’ont malheureusement de frontières que mon énergie limitée et le nombre d’heures dans une journée.
Mais fait paradoxal: j’exhorte tous les jours les lecteurs à mettre le nez dehors pour mettre en oeuvre leurs aspirations alors que moi je m’exorbite les yeux devant mon écran. Pas normal ça!
Il est donc temps de se remettre un joli petit projet dans la tête.
Bon les idées, ça va j’en ai. Ça n’est pas ce qu’il y a de plus difficile à trouver. Ça se bouscule un peu trop dans ma tête quand il s’agit de ça…
Maintenant la principale difficulté est de cibler la bonne. Ni trop accessible ni trop ambitieuse. Or je crois bien que j’en ai une.
Il y a un moment qu’elle flotte dans mon petit cerveau frappant comme une gifle tous les récepteurs de mon imagination.
Faire du kayak en Alaska. En voilà une belle idée. Du coup je voulais vous en parler pour lui donner naissance, de peur qu’elle reste enfouie dans le noir, et qu’un jour je la perde.
Du kayak en Alaska
Pourquoi en Alaska? Je ne sais pas. Pourquoi pas?
Ou si peut-être je sais. L’Alaska, c’est des espaces sauvages comme on n’en rencontre pas ici. C’est des glaciers, des forêts et des rivières. C’est le territoire du grizzli, du loup et du pygargue. C’est Jack London, Henry David Thoreau ou encore Alex Supertramp dans Into the wild.
Alors aller faire du kayak sur la mer en autonomie complète, ça me parait pas mal.
Tous les ingrédients s’y rassemblent pour un beau périple. La découverte de territoires éloignés. Une destination à atteindre à la force des bras. Et une énorme sensation de liberté. La définition de l’aventure en somme.
Maintenant il s’agit de transformer ce rêve d’aventure en projet. Car il y a un océan à franchir entre les deux. Ce sera plus difficile et plus long que celui que je veux atteindre physiquement.
Mais un rêve auquel on ne donne pas sa chance de s’accomplir, c’est triste non?
« Sur les eaux d’Alaska… »
Bon! le titre n’est pas forcément définitif. Celui là restera peut-être, ou alors, aurai-je un élan de génie dans mon sommeil. Qui sait? Ou peut-être avez-vous une idée aussi?
En tout cas je peux vous dire au moins ce que je sais. Où? Quand? Comment? Avec qui?
L’itinéraire
Au départ il y avait bien l’idée de faire du kayak en Alaska mais plutôt sur sur une rivière, genre descente du Yukon.
Puis je tombe sur un petit film (paddle to seattle) qui relate le périple de deux américains en kayak qui partent de Juneau pour rejoindre Seattle. On y voit des baleines, des ours et des paysages fabuleux. Que demande le peuple pour rêver – mieux pour s’inspirer?
Un œil rapide sur la carte. « Tiens! Pourquoi ne pas partir de Juneau, capitale, pour aller vers le nord jusqu’à Anchorage, principale ville de l’état? »
En image, ça donne à peu près ça. Une longue traversée, le long de la côte du golfe d’Alaska puis une entrée dans la baie du prince William, un petit passage dans les terres pour passer de l’autre côté et enfin rejoindre Anchorage. Il y a un peu d’eau et quelques glaciers à voir sur le chemin apparemment…
Le trajet est décidé même s’il reste beaucoup d’interrogations à démêler. Tout ceci évoluera peut-être en fonction des circonstances mais la volonté est présente.
Toile de fond
D’après les estimations, il y a environ 1.000 kilomètres de navigation. La meilleure saison – ou plutôt la plus clémente – s’étend de juillet à août. Ça devrait être suffisant (surtout que j’ai quelques nouvelles responsabilités :)). Pas trop long mais assez pour en prendre plein la vue…
Bon maintenant qu’on en est là, il y a mille questions et incertitudes auxquelles je ne sais pas répondre. Ce sera l’objet des mois à venir de les éclaircir sur le site.
En fait je me sers de vous comme levier pour réprimer la pusillanimité qui gît au fond de moi et m’encourager à le faire. Car c’est plus dur de reculer quand tout le monde sait.
Enfin nous encourager à le faire car je ne serai pas tout seul. Clément, co-producteur dévoué de ce genre d’idées farfelues, est évidemment plus que motivé pour vivre ce voyage avec moi.
Prochains épisodes…
Quelles sont les étapes à suivre?
La prochaine étape sera le budget. Car « pas d’argent, pas de kayak; pas de kayak, pas de voyage; pas de voyage… pas de voyage. » C’est tout. C’est le nerf de la guerre.
Alors rendez-vous sur le blog pour découvrir – entre autres – l’état d’avancement du projet (budget, équipement, trajet, rencontres…) jusqu’à ce que ça se concrétise.
Et n’oubliez pas: le rêve n’appartient pas qu’au sommeil. On va essayer de l’en faire sortir en tout cas.
A suivre: l’interview de Pierre Fijalkowski « aventurier de l’année 91 » pour son trip Anchorage-Seattle en Kayak de mer.
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Alex
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Superbe Article!
Ça fait rêver!